Conseil en innovation stratégique

#Voir le Futur : Crafting Futures

Crafting Futures c’est accepter tout d’abord que l’histoire réveille la culture d’une entreprise pour mieux la réinventer, à l’instar de ce que revendique par exemple Lapeyre avec son nouveau slogan : « le savoir bien faire ». Objectif : recréer du lien en interne et en externe grâce à ses actifs matériels et immatériels.

Crafting Futures ce sera demain oser faire tomber les frontières entre le buzz commercial hystérique des réseaux sociaux et l’édition limitée issue d’un savoir-faire ancestral. Ainsi, quand Tao Liang, influenceur chinois à la tête de 1,3 millions de fans, sort avec Givenchy une série exclusive de 80 sacs faits main à 2.000€ pièce sur WeChat, ils partent en douze minutes !

Crafting Futures c’est également le bateau Arkema 3 de la mini-transat 2017 dont la coque et le pont sont construits en infusion dans un matériau composite thermoplastique recyclable et une résine plus légère pour réduire l’empreinte écologique. Ou encore les vélos vintage de l’italien Luca Agnelli qui s’inspirent des motos des années 40 dont les réservoirs rétro dissimulent désormais des batteries électriques.

Esthétique du passé hybridée à la modernité de la technologie…

Crafting Futures c’est encore ce que décrit à sa façon Yuval Noah Harari (spécialiste de l’histoire médiévale et auteur de Sapiens, best-seller écoulé à plus de 8 millions d’exemplaires dans le monde et recommandé par Obama) dans « Homo Deus : une brève histoire de l’avenir » : demain l’homme augmenté grâce à la révolution de l’IA devra réinventer ses savoir-faire en permanence, à 30, 40, 50 ans… pour être à la hauteur des assistants robots. 

Crafting Futures ce sera (peut-être) aussi la combinaison du solide et de l’impermanent. Ainsi le musée Naga au Soudan, érigé dans une cité antique prospère en 250 de notre ère, qui est une sorte de mirage de 60 mètres de long et 20 de large appelé à disparaître. En effet, bien qu’édifié en béton, il ne fait appel qu’à des matériaux locaux fugaces comme le sable. Le surgissement d’un tel bâtiment sur la terre d’Afrique prend des allures de conte futuriste à l’instar du Dune de Frank Herbert. Mémoire du passé réconciliée avec un futur qui avance sur de la silice…

Crafting Futures c’est aussi littéralement ce que fait depuis 20 ans le street artiste Space Invader en parsemant les murs de nos villes de ses mosaïques artisanales dessinant des créatures numériques programmées pour envahir notre espace. Un jeu sur mobile, Flash Invaders, prolonge cette expérience. De l’art éphémère qui tend la main aux galaxies environnantes.

Crafting Futures, ce seront de plus en plus également des entreprises engagées à bâtir un futur durable, à l’instar d’Hermès et de son initiative Petit H (recyclage de chutes de soie et de cuir en objets par des designers).

Crafting Futures, enfin, (liste non exhaustive) ce sera les robots artisans textiles de l’industrie 4.0 tels ceux de SoftWear Automation qui a mis au point des machines (les Sewbots) capables de reproduire les gestes précis du tailleur pour confectionner des ourlets, des oreillers, des serviettes ou des tapis. Ou bien ceux de  Grabit  -start-up rachetée par Nike- qui a développé des petits robots capables de gérer la manutention des 40 pièces qui composent la partie supérieure d’une chaussure (la tige). Ces machines, qui travaillent 20 fois plus vite que l’homme, permettent de rapatrier la production au cœur des marchés américains et européens. L’enjeu de Crafting Futures c’est aussi la relocalisation.

Vous l’avez compris, Crafting Futures c’est en quelque sorte une histoire de futur antérieur. Non pas un chaos schizophrène, mais une approche où l’instinct renforcera le rationnel. Crafting Futures, vous le comprenez bien, est une approche stratégique qui vise surtout à mieux mobiliser le patrimoine d’une entreprise et ses équipes afin de les armer face aux mutations, disruptions et autres fusions à venir.

‽ Alors, Crafting Futures impliquera t’il d’être hybride, dans vos organisations, dans vos process, dans vos offres, pour permettre à vos marques d’être bien dans l’air du temps à venir ? A vous de voir, à vous de jouer…