Conseil en innovation stratégique

Pimp my Ikea !

En vous rendant chez Ikea, vous pouvez trouver quasi absolument tout ce qu’il faut pour remplir votre maison. Mais ce que vous ne pourrez pas y trouver, c’est la façon de personnaliser ces ‘ »Ikea things » pour vous distinguer de votre voisin, Ikeïste comme vous (rien à voir avec notre société soeur, Kea & Partners…).

Forts de ce constat, de plus en plus d’entrepreneurs ont créé des boutiques ou des services pour  »pimper » les offres Ikea. Ainsi, Bemz, à Stockholm, qui vend des housses et des enveloppes de coussins, chaises, lit, toutes adaptées aux offres Ikea… et ce dans 35 pays ! Prettypegs, autre entreprise suédoise, vend de quoi  personnaliser… les pieds de lit ou de canapé. Plus malin encore, MyKea (rien à voir toujours avec notre société sœur 🙂 commercialise des stickers pour personnaliser les devantures des placards, buffets ou commodes d’Ikea. A Melbourne, en Australie, Comfort Works conçoit et vend des housses adapteés spécifiquement aux meubles Ikea. Et ça marche ! Superfront (qui propose 10.000 manières de personnaliser les cuisines ou armoires Ikea) a été rentable en deux mois ! Le déjà cité Bemz a vu ses ventes augmenter de 20% en un an.

Le plus beau dans cette affaire, c’est que ce type d’initiatives participe à fidéliser à l’enseigne Ikea, sans que cette dernière n’y soit pour quoi que ce soit !

Plutôt qu’un simple opportunisme de bon aloi, Tilt ideas voit derrière ces initiatives la création d’un véritable écosystème d’intermédiaires, qui ont l’humilité de se dire qu’ils ne pourront pas battre Ikea sur le prix et la largeur de l’offre et qu’il faut donc aller ailleurs, en complétant et en accessoirisant. L’accessoire devient alors l’essentiel pour se distinguer de l’Ikeamassification… Le même phénomène s’est produit avec Apple, dont les succès des iPod et iPad a généré quantité d’écosystèmes d’entreprises fabriquant des docks, casques et autres applications.

‽  Et vous, votre marque est-elle assez forte pour générer une telle éclosion de business cousins de ce type ? Sinon, que faudrait-il faire pour que cela advienne ? C’est, indirectement aussi, une belle façon de capter parmi vos propres collaborateurs ceux qui ont la fibre entrepreneuriale… Appelons cela de l’incubation à l’insu de votre plein gré. 

Retrouvez également cet article sur Influencia, avec lequel Tilt ideas a collaboré pour ce repérage, paru en avant-première sur le site. Merci à Isabelle Musnik.