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#Voir le Futur – Les femmes, ces êtres venus du futur

Nous avons écrit sur les robots du futur, sur les humanoïdes… sans savoir que les vrais humains du futur, les vrais mutants, sont déjà parmi nous : les femmes !

Tout récemment, une équipe de chercheurs hollandais de l’université de Leiden a fait la collecte de tissus de femmes décédées pendant ou juste après la grossesse et portant des fœtus mâles. Ils ont retrouvé des cellules à chromosomes Y dans tous les échantillons prélevés des organes maternels : cœur, cerveau, reins… Et ceci de façon extrêmement abondante : 1 cellule sur 1 000 !

On savait que les cellules fœtales passaient dans le sang maternel, c’est ainsi que les nouveaux tests de dépistage de la trisomie 21 sont désormais effectués… Mais l’on pensait que ces cellules étaient évacuées après la naissance. Les études récentes montrent qu’elles peuvent en réalité rester présentes tout au long de la vie des femmes et se transformer en cellule de l’organe dans lequel elles migrent !

Les femmes possèdent de l’ADN de leur enfant …. Et donc une partie des gênes du père ou des pères de leurs enfants ! Le nom scientifique : des micro chimères – du nom de l’animal mythologique hybride mi-lion, chèvre et dragon. Sauf que là il s’agit d’une femme mi-papa, mi-ex-mari ! Découverte qui bouleverse scientifiquement mais aussi philosophiquement.

Les hypothèses sur l’utilité pour l’espèce humaine, les avantages et inconvénients pour les femmes vont bon train dans les parutions scientifiques du mois dernier :

– Cet apport de cellules « fraîches » pourrait expliquer en partie la plus grande longévité des femmes et leur résistance tout au long de la vie ;

– Les cellules fœtales implantées pourraient produire des signaux chimiques leur permettant de « manipuler » la mère de l’intérieur, comme générer une augmentation de la production de lait, de chaleur et d’énergie via la thyroïde, révélant une sorte de conflit d’évolution entre la mère et le petit. Ainsi, si un fœtus peut « influencer » sa mère pour qu’elle consacre davantage de ressources il/ aura plus de chances de survie. Mais, dans le même temps, cette tension biologique pourrait expliquer le développement plus fréquent des maladies auto-immunes chez la femme, le système immunitaire maternel étant soumis à grande épreuve pour « nettoyer » ces cellules étrangères.

Les prochaines études devraient expliquer comment les gênes de ces cellules fœtales s’expriment dans les divers organes. Un des aspects les plus intéressants serait de comprendre leur action sur le cerveau… Est-ce aussi la preuve physiologique d’un lien organique indéfectible entre une mère et sa progéniture ?

Les femmes sont donc bien à la fois des êtres venus du futur puisqu’elles portent en elles des gênes identiques à celle de la génération à venir, mais c’est un retour vers le futur puisqu’elles enrichissent au passage leur patrimoine personnel du patrimoine « historique » du père.

On pourrait même se demander si elle ne transmet pas au passage ce patrimoine « étranger » aux enfants suivants ? Famille recomposée, divorce douloureux… nous vous laissons faire les maths de cette Santa Barbara génétique. Et, messieurs, ne reconnaissez pas trop tôt dans les yeux bougons de votre dernier enfant le sale caractère du premier mari de votre femme !