Conseil en innovation stratégique

La nouvelle scène artistique sera digitale !

Le 15 septembre, l’Opéra de Paris inaugurait sa « 3e scène » : à la différence de ses deux sœurs, Garnier et Bastille, celle-ci a la spécificité d’être digitale, se voulant une plateforme de création numérique. Elle accueillera 30 œuvres originales par an, en lien avec l’univers de l’Opéra de Paris, toutes commandées à des artistes non spécialistes du lyrique et de la danse : écrivains, photographes, cinéastes, philosophes… Ainsi, l’animateur américain Glen Keane, qui a créé La Petite Sirène et Tarzan pour Disney, a réalisé une petite vidéo mêlant film et dessin animé. Ces créations ne sont d’ailleurs pas destinées à être uniquement visibles sur le site de la 3e scène mais, dans une logique ouverte, seront exposées dans d’autres lieux, comme Beaubourg ou la Cinémathèque.
L’enjeu pour l’Opéra de Paris, à l’instar des autres grands opéras dans le monde, est de rajeunir sa clientèle et de toucher des publics néophytes à travers des œuvres numériques plus proches de ces cibles : vidéos courtes et gratuites, donc de consommation immédiate, que l’on peut regarder chez soi, mêlant la culture populaire à la tradition élitiste de l’opéra… De fait, plus que dans une révolution de médium (le digital n’est qu’un moyen), l’institution s’inscrit dans la révolution que connaît la culture aujourd’hui, sans frontière entre le pop et le savant, et totalement « open », c’est-à-dire capable de circuler facilement d’une institution à une autre, et surtout d’un pair à l’autre.

Pour vous rendre sur la 3e scène, cliquez ici.

‽ Pour rajeunir votre cible, pensez certes au digital mais n’oubliez pas que celui-ci ne reste qu’un moyen. Avant tout, il s’agit de s’appuyer sur les tendances profondes qui le structurent, à savoir le goût de l’immédiateté, le « tout open » et l’horizontalité peer to peer.