Le partage est aujourd’hui vu comme la solution à tous les maux de la société moderne. Fer de lance du mouvement des indignés, il constitue le fondement d’un nouvel idéal sociétal qui mettrait fin à l’individualisme exacerbé. Cet idéal est si fort qu’il a conduit à l’émergence d’une économie de partage dont la réalité est aujourd’hui indéniable, alors qu’il aurait été inimaginable de concilier les deux termes il y a peu. Désormais tout se repense à l’aune du partage: des bureaux aux espaces publics, des objets du quotidien aux commerces. Il n’est donc pas étonnant que cette réflexion sur le partage se pose à un niveau plus macro en termes d’urbanisme et d’architecture des lieux d’habitation.

Ainsi, à Seoul, le cabinet d’architectes Coréen Mass Studies a développé un projet de quartier qui pourrait voir le jour, composé de 15 tours de 16 à 53 étages (image ci-dessus). Les appartements privatifs ne comprendraient que des chambres et des salles de bain, tous les autres lieux de vie étant partagés. Après le pressing dans les immeubles new yorkais, le temps est venu de passer aux fondamentaux.

Plus près de chez nous, de nombreux projets de logements collectifs ou encore les éco-quartiers proposent des espaces mutualisés. A Montpellier, le quartier des Grisettes, qui sera livré en 2015, mutualise une salle conviviale avec cuisine, un salon « bis », un atelier de bricolage, une buanderie et un congélateur partagés à chaque étage, deux à trois chambres d’amis et des espaces extérieurs de loisirs.

‽  Quel pourrait être votre rôle/votre place dans cette nouvelle ville du partage?