Conseil en innovation stratégique

Un slasher sachant slasher…

Sorry, this entry is only available in French. For the sake of viewer convenience, the content is shown below in the alternative language. You may click the link to switch the active language.

Aujourd’hui, un slasher n’est plus seulement un sous-genre de film d’horreur (slash, en anglais : taillader), mais un mode de travail qui a pris de l’ampleur.

Les slashers, ces individus combinant plusieurs activités professionnelles (en référence à la barre oblique « / »), sont 4 millions en France (selon une étude du Salon des Micro-Entreprises).

Ils sont à la fois menuisier et photographe, DJ et commercial, ou salarié d’une grosse entreprise et patron de start-up. Rémi Poos a fait ce pari à 26 ans : en CDI au sein du groupe Engie, il a pris un mi-temps pour créer FITNHOTEL, la start-up qui überise les centres de fitness des hôtels.

Alain Bosetti, Président du SME, explique ce phénomène par 3 raisons : « Le régime de l’auto-entrepreneur a simplifié l’exercice légal d’une activité complémentaire. Les plateformes collaboratives et de mission facilitent la mise en relation avec des clients potentiels. Et la technologie mobile permet de travailler partout, tout le temps. »

En arrière-plan, la quête de sens et d’équilibre pro/perso ou passion/raison semblent être des motivateurs puissants. En effet, si pour certains c’est une nécessité financière, pour 70% d’entre eux, être slasher est avant tout un choix : 27% d’entre eux souhaitent faire de leur passion une source de revenu et 1 slasher sur 10 est un entrepreneur qui teste une idée avant de développer une nouvelle activité.

Les vertus du « slash » : enrichissements mutuels entre des métiers différents, polyvalence, capacité à rebondir en cas d’échec, tremplin vers l’entreprenariat… Google l’a compris depuis des années, en permettant à ses employés de passer 20 % de leur temps de travail à développer un projet personnel.

‽ Et si vos équipes devenaient des slashers en diversifiant leurs missions en interne ou ailleurs ? Seraient-elles davantage motivées ? Quelles compétences pourraient-elles développer ? Quelles initiatives émergeraient pour l’entreprise ?

Gaëlle Babaud