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#Sociobang – Les secrets de la force positive

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Étudiés, puis décortiqués par autant de scientifiques, de philosophes que de psychanalystes, les secrets de la motivation humaine restent impénétrables. Quels mécanismes amènent un individu à sa lancer corps et âme dans un projet ? A acheter un produit ? A se lever le matin ? La théorie de Maslow qui expliquait la motivation au prisme d’une hiérarchie de besoins, depuis les nécessités physiologiques jusqu’à la recherche d’épanouissement personnel, a été supplanté depuis par des SONCAS (Sécurité – Orgueil – Nouveauté –  Confort – Argent – Sympathie) et autres SABONE (Sécurité – Affection – Bien-être – Orgueil – Nouveauté – Economie)… Avant que les regards ne se tournent vers un autre moteur, discret mais puissant, qu’est celui de l’optimisme.

Récemment, pendant le Super Bowl 2015, Coca Cola a lancé « #Makeithappy », un spot TV rappelant l’importance de diffuser de l’énergie positive sur internet. Le site de la campagne Gomakeithappy.com incitait à partager un message de bonheur sur la toile. L’année dernière, c’est TF1 qui, entre deux programmes, dénonçait les clichés sur le français râleur, raciste et perdant avec sa vidéo « Partageons les Ondes Positives ». Loin d’être des campagnes de communication isolées, c’est le cœur des métiers qui se métamorphose : alors qu’hier les compagnies d’assurances utilisaient la rhétorique de la peur, et promettaient à leurs clients des solutions contre différents sinistres, elles se targuent aujourd’hui de leur « organiser un avenir serein ». Ce changement de posture, qui tend à la construction du mieux plutôt qu’à la prévoyance du pire, signerait-il la fin de l’heuristique de la crainte… ?

Mais si ce tournant s’opère doucement, c’est aussi et surtout que son efficacité a été mis en évidence par une théorie, celle des « Nudges » (« coup de pouce » en français), développée dans les années 2000 par les chercheurs Richard Thaler et Cass Sunstein, respectivement économiste à la Chicago University et professeur de droit à Harvard. Les deux universitaires ont décortiqué les deux modes de pensée qui cohabitent chez l’humain ; le système 1, intuitif et automatique, et le système 2, davantage réfléchi et rationnel, pour comprendre les influences à l’œuvre dans la prise de décision des individus. Ils se sont rendu compte qu’intervenaient plusieurs paramètres dans l’architecture du choix : la facilité de réalisation, l’influence des pairs…et que contrairement à ce qui était à l’œuvre dans un grand nombre de politiques publiques (pensons à toutes les campagnes de sécurité routières montrant des corps inanimés), l’encouragement se révélait plus efficace que la coercition. Plus concrètement, si la sanction fonctionne dans le court terme pour modifier les comportements, c’est que les individus sont soumis au joug de l’amende. Mais, avec le recul des années, force est de constater que ni le Système 1 ni le Système 2 n’intègrent ces comportements. Au contraire, en Angleterre, la simple mention « neuf personnes sur dix payent leurs impôts à l’heure » a permis de récupérer 2,8 millions de livres dans les temps (soit 3,4 millions d’euros). Cette logique court-circuite les présupposés sur la portée de l’heuristique de la peur et de la crainte, et montre combien, lorsque celui-ci se sent partie d’un projet stimulant et positif, l’Homme est capable d’avancer vers le vivre-ensemble.

 On connait aujourd’hui tout l’impact de la force positive… et vous, quel message adressez-vous à votre communauté ? Comment la fédérez-vous autour d’une promesse stimulante ?