Conseil en innovation stratégique

La ville de demain, smart oui, sur terre pas si sûr

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Les villes de demain seront plus intelligentes, c’est acquis. Certaines entreprises déploient ainsi des trésors d’intellect et d’ingéniosité pour faire de ces smart cities une réalité : c’est le cas notamment d’IBM, de Schneider Electric, d’Orange Business, d’EDF, de Bouygues Immobilier ou de Cisco pour ne citer qu’eux.

Pendant que d’aucuns s’échinent à rendre nos villes plus intelligentes, d’autres inventent des villes qui repoussent les limites du (jusqu’alors) possible : Chinois et Emiratis ont ainsi construit des métropoles en plein désert (cf. Ordos en Mongolie Intérieure et la ville verte de Masdar dans l’Emirat d’Abu Dhabi). Les projets les plus rupturistes – mais néanmoins réalisables à moyen terme – sont eux littéralement extra-terrestres.

Les premiers sont offshore : le Seasteading Institute, créé par Patri Friedman le petit-fils de l’économiste Milton Friedman, promeut la construction de villes flottantes en pleine mer, à très exactement 320kms des côtes pour échapper aux lois des pays limitrophes. Un projet fou? Il recueille en tout cas l’adhésion de nombreuses personnalités, notamment de l’investisseur milliardaire Peter Thiel. En outre, comme le souligne à juste titre Randolph Hencken, directeur exécutif du Seasteading Institute, ce principe de villes flottantes existe déjà avec les paquebots de croisière, qui font voyager 10M de personnes chaque année. Des investisseurs qui y croient + un principe déjà existant = un projet finalement pas si fou. La première de ces villes pourrait bien apparaître au large de la Silicon Valley, la start-up Blueseed, dirigée par deux anciens du Seasteading Institute, y travaille déjà d’arrache pied et prévoit de commencer les travaux, tenez-vous bien, à la fin de cette année. Cette ville servirait d’incubateur de start-ups et pourrait accueillir 1000 entrepreneurs non-américains pour un loyer de 1500$/mois, leur épargnant les procédures de visa tout en leur offrant une proximité immédiate avec la Silicon Valley.

Les seconds sont lunaires : l’Union Européenne, la Chine, les Etats-Unis et le Japon ont fait part de leur intention de s’installer durablement sur la Lune et/ou son orbite. Le projet le plus rupturiste est sans doute celui de l’Union Européenne qui a annoncé vouloir construire une base lunaire par le biais d’une imprimante 3D géante qui utiliserait 90% de matériaux lunaires (illustration ci-dessus).

‽ Les opportunités commerciales et stratégiques de la conquête des océans et de l’espace croissent, à mesure que la pression sur les ressources s’accentue, que la technologie évolue et que les pays émergents ressentent le besoin d’asseoir une fierté nationale. On aurait grand tort de reléguer ces développements à “de la science fiction” tant ils recèlent de débouchés à moyen et long termes.