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Un vent d’air frais

Spectaculaire amélioration de la qualité de l’air en Chine. Dehli sort de son nuage perpétuel. New York et Los Angeles libérées du smog. Les grandes métropoles mondiales respirent à pleins poumons tandis que nous sommes sous l’angoisse d’une assistance respiratoire.

Que nous apprend la baisse de la pollution conséquence du confinement de près de la moitié de la population mondiale ? Oui c’est bien l’homme qui pollue, mais ça on le savait déjà. Mais aussi la nature s’en remettra. Et même très vite apparemment.

Cela remet en perspective cette idée d’une domination de l’homme sur la nature : non ce n’est pas pour sauver la planète que nous devons moins polluer, elle se sauvera très bien elle-même.

Ce changement de perspective nous apprend surtout que c’est à nous de nous sauver nous-mêmes. Le philosophe Peter Sloterdijk estime que pour penser la « civilisation de la panique », il faut se demander « de quelle dose de catastrophe l’homme a besoin » pour réagir. La crise provoquée par le Covid-19 et sa prise en compte par les gouvernements est une leçon pour nous rendre compte que nous créons notre propre enfer comme notre propre paradis.

For Good ? Au fond, la crise du coronavirus remet en question la suprématie humaine et notre modèle de société productiviste. Un tout petit virus de rien du tout met l’économie mondiale à terre, comme jamais aucune de nos disputes d’humains ne l’a fait. Cet infiniment petit produit se moque de nous. Est-ce la revanche de la nature sur l’homme ?

Reviendra-t-on au monde d’avant ? Se contentera-t-on de petits gestes pour prévenir la prochaine pandémie ? Ou bien allons-nous construire de nouvelles règles ?

L’avenir sera celui que nous en ferons.

Nous sommes là pour vous y aider. On en parle ?

Pour nourrir vos réflexions sur le monde d’après, assistez à notre première webconférence jeudi 30 avril, en partenariat avec Unknowns, qui sera dédiée au thème de l’habitat.

Julie El Ghouzi, directrice