Conseil en innovation stratégique

De la Vision Mission à la Raison d’être, éloge de la prise en compte du bien commun

Sorry, this entry is only available in French. For the sake of viewer convenience, the content is shown below in the alternative language. You may click the link to switch the active language.

Innovation for good news #65

Le monde sérieux du management n’est pas à l’abri de la mode, tout au moins celle des modes de réflexion.

Ainsi, alors que les années 1990/2000 auront été marquées par la vogue des travaux de Comité de direction sur la Vision / Mission de leur entreprise, nous avons basculé aujourd’hui vers le sujet de Raison d’être (Purpose) qui faisait encore cet automne la couverture de la Harvard Business Review.

Ce qui est intéressant, c’est bien sûr de comprendre les ressorts à l’œuvre derrière cette évolution. Brice Rocher, le président de l’entreprise maintenant à mission Yves Rocher, la résume avec cette belle définition « Il ne s’agit plus d’être la meilleure entreprise au monde mais d’être la meilleure pour le monde ».

Cela pose la question des externalités donc de l’impact. Car la prise de recul sur la théorie des communs est passée par là, débouchant sur le 1er prix Nobel d’Economie pour Elinor Ostrom en 2009 puis plus tard le même couronnement pour Jean Tirole dont ses travaux sur l’économie du bien commun. Derrière ces travaux académiques, c’est la prise de conscience de la société qui est à l’œuvre comme en témoigne la forte hausse des Français considérant que l’entreprise doit désormais se préoccuper de son impact sociétal (83% selon baromètre Tilt/Epsy BrandGagement, 2020)

L’alignement astral est aujourd’hui parfait pour que ces attentes se transforment en réalité grâce à la triple tenaille :

  1. Finance :  avec près de 10% des encours d’investissement aujourd’hui sous forme d’ISR (investissement socialement responsable)
  2. Consommation : avec près de 45% des Français qui déclarent être prêts à payer plus cher le même produit ou service d’une entreprise positivement engagée (selon baromètre Tilt/Epsy BrandGagement, 2020)
  3. Gouvernance : avec le nouveau véhicule du statut « d’entreprise à mission » apporté par la loi PACTE en 2019 et qui a déjà séduit près d’une centaine d’entreprises (dont Kéa) pour porter des objectifs non plus exclusivement tournés vers les stockholders mais aussi les stakeholders.

Pascal Demurger, président de la Maif, résume ainsi cette tendance avec le titre fort de son dernier ouvrage : « L’entreprise du XXIème siècle sera politique ou ne sera plus ». Soit la question de la pérennité autour d’un futur souhaitable, cette fois pour tous.

 For good ?  Oui, si vos travaux sur la raison d’être sont finement incarnés avec des innovation for good à 360°.
Et vous, où en êtes-vous de la cristallisation et/ou de l’incarnation de votre raison d’être ?
Parlons-en.

Antoine Mahy, directeur associé