Depuis quelques mois maintenant, le monde entier se passionne pour la démocratisation annoncée de l’imprimante 3D, et ce à tel point que le supermarché Auchan d’Aéroville, près de Roissy, a ouvert un espace d’impression 3D. Le client peut y faire imprimer soit un objet qu’il a conçu lui-même à partir d’un fichier numérique, soit une création personnalisable choisie sur une borne Auchan : « Imprimez vos objets 3D à partir de notre liste d’objets personnalisables, disponibles en magasin ou créez l’objet de vos rêves de chez vous, puis imprimez-le en magasin ».

Si cette initiative est celle d’un précurseur (Auchan est le premier supermarché à proposer un service d’impression 3D), il porte déjà en germe nombre d’interrogations sur le retail du futur : pourquoi réaliser des stocks quand chaque produit pourra être fabriqué à la demande ? comment va évoluer la distribution si les biens de grande consommation deviennent téléchargeables et imprimables chez soi ? que vont devenir les transporteurs et les grossistes ? comment jouer de l’instantanéité possible de la distribution qui, après la communication, deviendra elle aussi virale ?

Le procédé d’impression 3D en est encore à ses débuts mais, vu les espoirs que les chercheurs placent en lui dans le domaine alimentaire et de la synthèse d’organes, il semble qu’il faille se préparer à un déferlement digne du téléchargement de films et de morceaux de musique dans les années 2000…

‽ Le retail n’a pas encore été impacté par l’impression 3D mais ce mode de production va sûrement bouleverser notre manière d’acheter : en tant qu’entreprise, préparez-vous à cette (r)évolution, réfléchissez à comment devenir le leader de la distribution de fichiers de produits 3D et, en apprenant des leçons du P2P, protégez vos produits du piratage.