Conseil en innovation stratégique

#Voir le Futur – Anthropocène toi-même !

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Alors qu’auparavant les facteurs d’évolution étaient la température, l’oxygène, la lumière, l’activité volcanique ou le climat, l’humain s’est montré avec l’anthropocène – et “for the worse” –  capable d’accumuler de gigantesques continents de plastiques sur les océans, de polluer les sols et les eaux, de détruire les récifs coralliens ou les forêts tropicales, ou encore de participer au trou dans la couche d’ozone ou de générer de vastes étendues d’algues vertes dont on ne sait toujours pas quoi faire…

L’anthropocène – terme inventé par Paul Josef Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995 – débuterait pour certains avec la domestication du feu, il y  a plus de 800 000 ans. Ou pour d’autres, au Néolithique (12 000 ans avant J.-C.), quand notre espèce quitte le nomadisme pour se fixer et inventer l’élevage et l’agriculture. Ou bien est-ce au moment du passage du ”cheval-animal” au ”cheval-vapeur”, quand James Watt invente la locomotive, lançant l’exploitation massive du pétrole et du charbon, avec les conséquences que nous connaissons aujourd’hui ? Ou bien encore, en 1945, au Japon, quand deux explosions successives se produisent : la bombe atomique, suivie d’une explosion démographique sans précédent (3 fois plus d’habitants en 70 ans à peine) ?

En quoi l’anthropocène peut-il éclairer demain ? Tout simplement, à l’aube de la Conférence internationale sur le Climat, il faudrait désormais avoir la bonne pensée économique, sociale et politique pour être en harmonie avec la nature. Ce qui peut aider, c’est de se rappeler que nous sommes, comme la Terre, originaires des poussières du Big Bang. Mais aussi en nous convaincant au quotidien qu’il n’y aura pas de santé durable autre qu’écologiquement fondée, qu’il n’y aura pas d’agriculture durable autre qu’écologique et ”raisonnée”, et que l’urbanisation accélérée doit être conciliée impérativement avec une meilleure mesure prédictive des impacts de la mobilité humaine. Demain verra-t-il le retour de l’animal (voir l’autre article Sociobang) ? Des scénarios prédisent que certaines espèces, bactéries ou robots, éradiqueraient même cet homme gênant de la surface de la terre qu’il encombre et pollue…

Prenons en tout cas conscience que nous devons suivre un rythme de transformation aussi rapide que les changements environnementaux dont nous sommes responsables. Mais, surtout,  justifions concrètement (walk the talk guys !) que l’étymologie d’anthropocène (anthropos = homme, kainos = nouveau) peut être positivement comprise et que nous méritons ce terme de “sapiens” dont le naturaliste suédois Carl von Linné nous a affublés en 1758. Cela participerait à faire démentir les propos d’Edgar Morin en 2010, qui nous avait traités d’Homo Demens… Anthropocènes nous-mêmes !